Nutri-Score : l’Italie dit Non !
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En Mars 2017, le Nutri-Score a été adopté par la France pour faciliter les choix des consommateurs. Depuis, plusieurs pays Européens l’ont également adopté. Alors que certains militent pour le rendre obligatoire, l’Italie dit NON !
Le Nutri-Score a été initié en France en 2014 par le Professeur Serge Hercberg dans le cadre du PNNS 3 (Plan National Nutrition Santé 3). Il a été créé dans le but d’aider les consommateurs lors des achats alimentaires. Il permet de les orienter vers des alimentaires ayant moins d’impacts sur leur santé. Il a également pour objectif d’améliorer les profils nutritionnels des produits proposés sur le marché.
Le Nutri-Score classe les aliments et les boissons en fonction de leur composition nutritionnelle. Il est calculé à partir d’un algorithme qui prend en compte :
Il se traduit par un logo, contenant 5 catégories d’aliments, du A vert vert foncé (aliments à privilégier) au E rouge (aliments à limiter).
En France, Le Nutri-Score a été adopté en mars 2017. Son utilisation sur la face avant des packagings est facultative. Progressivement, d’autre pays ont suivi l’initiative de la France : l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse, l’Espagne et la Belgique. De nombreux groupes industriels et plusieurs distributeurs l’ont également mis en place.
Certaines associations de consommateurs, et même des industriels militent pour qu’il devienne obligatoire au sein de l’Union Européenne.
Plusieurs pays sont opposés à l’affichage obligatoire du Nutri-Score sur les packagings. C’est notamment le cas de l’Italie. Selon le gouvernement Italien, le Nutri-Score est un système discriminant pour de nombreux produits issus du patrimoine culinaire italien (huile d’olive, jambon de Parme, fromages italiens notamment). Or, ces produits sont riches en matières grasses ou en sel. L’affichage de leur Nutri-Score conduit à des notes D ou E. Par ailleurs, ce sont des produits encadrés par des labels qualité (AOC, IGP, …) encrés dans le territoire.
Le 21 septembre, les délégations Italienne et Tchèque ont ainsi remis un rapport au Conseil de l’Union Européenne « Agriculture et Pêche ». Celui-ci regroupe les positions de différents pays (Italie, République Tchèque, du Chypre, de la Grèce, de la Hongrie, de la Lettonie et de la Roumanie).
Ces pays considèrent que les logos placés sur la face avant des packagings n’ont pas fait la preuve de leur efficacité. Ce n’est objectivement pas la réalité (FAO 2020).
Par ailleurs, ils considèrent qu’une note globale est inappropriée. L’information objective sur les nutriments contenus dans les produits est plus pertinente. Elle répond mieux aux particularités des consommateurs qui choisissent les aliments en fonction de leur besoin spécifiques.
Selon eux, les logos présents en face avant devraient prendre en considération l’équilibre alimentaire au regard des besoins nutritionnels journaliers des consommateurs. Ils ont ainsi proposé un système répondant à cet objectif : le « Nutriform »
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Riche en nutriments culturels !
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